Le 14 juin, Napoléon salue les cuirassiers du 12ème régiment.
Cette charge, menée par le colonel Dornes, sera décisive.



  Quelques mois après la sanglante et indécise bataille d'Eylau, Napoléon ordonna à son armée de repasser la rivière de la Passarge. La position acquise alors se révèle capitale pour couvrir le siège de Dantzig que l'Empereur se refuse de laisser derrière lui. Après une résistance de quelques semaines, le port prussien se rend, offrant vivres et munitions à la Grande Armée. Napoléon peut maintenant prendre en main les opérations. C'est plus de 170 000 hommes, en comptant les réserves, qui se portent à la rencontre des russes, très affaiblis depuis Eylau. Ceux-ci se trouvent au nombre de 90 000, avec cents pièces de canon alors que Napoléon en aligne plus de deux cents. La domination française est donc indiscutable, mais il faut se méfier de cette armée russe motivée par des officiers fanatisés et des cosaques particulièrement redoutables. De plus, le général Lobanov est en route avec un renfort de 25 000 soldats et 5000 cavaliers. Le 10 juin, l'Empereur fait manoeuvrer sur l'Alle, où Ney reçoit l'ordre d'attaquer le commandant russe Bennigsen. Napoléon met alors en place un plan très ingénieux, comme à l'habitude : il fait en sorte d'attirer l'armée du Tsar à franchir à son tour la Passarge pour ensuite l'écraser en détails. Bennigsen est un bon combattant, et ses défaites précédentes l'ont amené à être prudent. Il s'engage néanmoins et commence à subir les assauts destructeurs des corps de Soult et Bernadotte. Il décide alors de se replier sur Heilsberg, poursuivi par les cavaliers de Murat. De son côté, Lannes est au prise avec l'ennemi à Friedland. Napoléon envoie à son secours les carrés de Ney, Victor et Mortier, faisant même donner la Garde...

  Le 14 juin au matin, l'offensive française est lancée. Bennigsen, ignorant totalement le regroupement français, envisage de prendre Napoléon à revers. Il se heurte dans sa manoeuvre au corps d'armée de Lannes qui, éprouvé par les combats de la veille, n'a plus que 10 000 hommes sous son commandement. Il donne alors l'illusion à Bennigsen que c'est le double de soldats qu'il rencontre en faisant donner son artillerie au maximum. Ce dernier tombe dans le piège, et tarde dans sa manoeuvre initiale, ce qui laisse le temps aux renforts français de se mettre en place. La cavalerie de Grouchy s'élance avec fougue, brisant les lignes de fantassins russes, tandis que les canons français jettent des pluies d'éclairs et de feu sur les pauvres cosaques. Pendant ce temps, Mortier boucle le secteur de Königsberg. Le plan est en place, les russes sont cernés de toute part...

  A 17 heures, trois salves tirés par la Garde indique le refermement du piège, le début de la fin pour les russes de Bennigsen. Ney prend le village de Sortlack et fond sur les soldats de Gortchakov. Toute la Grande Armée se met en marche. Les russes, détruits, se battent avec un courage qui forcent l'admiration, mais en vain. Leur retraite est impossible, Mortier est là. Reste un passage par Friedland. Bennigsen investit la ville, et entreprend la contre-offensive. Un regain d'optimisme se fait sentir : les troupes regagnent du terrain ; hélas pour les russes, une contre-attaque française anéantit tout espoir. Les fuyards se jettent dans l'Alle pour rejoindre la réserve du Tsar, située sur l'autre rive...

  A la tombée de la nuit, la bataille s'achève. La victoire est totale pour Napoléon qui lave ainsi l'affront d'Eylau. Bennigsen a perdu près de 17 000 hommes. 7 ans jour pour jour après Marengo, le génie de l'Empereur est toujours là...

Pour retourner à la page des batailles, cliquez-ici.


Un site réalisé par A vos sites pros !.com.


Hit-ParadeVos votes sont précieux. Merci beaucoup.