Napoléon harangue ses troupes du haut de la bute d'Iena...
La victoire sera écrasante.



  Presque un an après l'éclatante victoire d'Austerlitz, Napoléon a très peur que la Prusse s'engage dans la guerre. Le problème est que ce pays a une très bonne armée, beaucoup mieux encadrée que les armées autrichienne et russe. Cette crainte se concrétise malheureusement, et poussé par son épouse Louise de Prusse, le Roi allemand décrète le réarmement. Partout en Prusse des jeunes gens s'enrôlent, les industries tournent à plein régime. En deux semaines à peine, l'armée est prête, toute fraîche et déterminée. Napoléon réagit et place ses armées à tous les points stratégiques de l'Allemagne ; à Mayence, à Ulm, à Francfort, les français placent leur campement et sont prêts à la contre-offensive. Le 7 octobre, le Roi de Prusse envoie un ultimatum à l'Empereur, le sommant de quitter la Prusse et l'ensemble des Etats allemands de la future "Confédération du Rhin". Napoléon refuse, l'affrontement est inéluctable...

  Le 13 octobre, les français se dirigent vers la Saale, et le grand maréchal Lannes met en déroute l'avant-garde allemande, dirigée par le prince Louis-Ferdinand de Prusse qui sera tué au cours de la bataille. Au nord, Davout détruit la moitié de l'armée prussienne à Auerstäedt. Mais Napoléon, maintenant posté à Iéna, ne l'apprendra que le soir du 14 octobre, après la célèbre victoire de Iéna. Celle-ci débuta à 7 heures du matin. Soult, sur la droite, avec sa puissante artillerie, va pilonner les postions prussiennes les obligeant à se replier. Ney se poste en avant-garde et contient les contre-offensives allemandes. Face à lui, le général prussien Hohenlohe, visionnaire militaire de son temps, sait que ses hommes n'ont pas été entraîné, et que la bataille va sûrement être perdue. Messembach, son ami général, le rejoint au moment où la situation devient critique. Les prussiens se positionnent sur le plateau d'Iéna, qui est jugé imprenable. Mais le fantastique coup d'oeil de Napoléon va changer le reste de la bataille. Il observe un vaste champs de raisins bordant tout le plateau. Il décide de faire passer ses hommes et le matériel à cet endroit ; les maréchaux approuvent cette directive, car les vignes cachent les français montant la colline. Oui mais voilà, les canons n'avancent plus dans leur ascension, la pente devient trop raide. L'Empereur joue le tout pour le tout, il décide de lancer l'assaut sans l'aide de l'artillerie. Celui-ci débute à 6 heures du matin, sur des prussiens ébahis et mal réveillés. La victoire est totale, et les derniers régiments qui tentaient de s'enfuir sont pilonnés par l'artillerie ayant finalement réussie à gravir les derniers mètres pendant la bataille.

  La bataille d'Iéna a entraîné la capitulation prussienne et engendré le terrible duel : France-Russie...

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