Napoléon Bonaparte, actuel Consul de France, est de nouveau inquiété par la guerre. Alors qu'il menait un long travail de réorganisation, Napoléon se voit encore menacé par l'Autriche (le vieil ennemi toujours debout) et l'Angleterre ("l'âme des coalitions"). Il dirige son armée vers les Vosges, et attaque en Suisse. La victoire de Zurich affole les Autrichiens. Ce Napoléon serait-il donc invincible ? Si seulement ils avaient pu voir la suite... Il passe le col du Grand-Saint-Bernard (comme Hannibal 2000 ans plus tôt). Il fond ensuite sur les autrichiens mais ne parvient pas à les écraser. On apprend que Masséna a capitulé à Gênes, en sauvant ces hommes c'est vrai, mais en perdant une place stratégique importante. Les autrichiens se "refont une santé" (selon Lannes, jamais avare de son franc-parler). Ce sont des troupes comme neuves qui se lancent à l'assaut à Marengo le 14 juin 1800, prenant en tenaille l'armée française...
Le canon tonne, réveillant les troupes françaises à huit heures. Celles-ci ont attendu patiemment près de San Guliano toute la nuit, et Napoléon fit la première grande erreur de sa carrière. Les lignes sont enfoncés, mais les français, galvanisés par un chef qui a compris l'issu de la bataille, tiennent bon. Il envoie des messages à ces armées disséminées partout en Italie. Napoléon, toujours seul, reprend confiance et enraye l'attaque autrichienne sur son flanc gauche. Mais voici qu'Ott, un général autrichien, attaque une nouvelle fois avec beaucoup plus de force. Napoléon n'aime pas ce genre de situation, mais donne la Garde consulaire. Celle-ci pourtant ne renverse en rien la situation. A une heure la situation se stabilise. Mais à trois heures, elle est critique pour les français. La bataille est maintenant perdue, tout le monde le sait. Lannes et Victor se replie. Mélas, très heureux de sa victoire contre Napoléon (cela faisait 4 ans qu'il l'attendait...) n'ordonne la poursuite qu'à partir de cinq heures de l'après-midi. La longue colonne autrichienne s'avance, et Bonaparte s'apprête à faire sonner la retraite. Soudain il aperçoit une troupe qui s'avance, oui, c'est bien Desaix ! L'homme de fer de l'armée a reçu le message de détresse de Napoléon, et rentre dans la bataille. Comme bons nombres de fois, les hommes vaincus se redressent et reprennent le combat sans se soucier de leurs souffrances. Le fier bataillon autrichien de poursuite n'est maintenant qu'un flot de soldats atterrés qui fuient le "feu des enfers" (c'est ainsi que Napoléon nomma l'artillerie de Desaix). Mais la victoire n'est pas encore vraiment à portée de sabres. La troupe du Consul a été fortement éprouvée, et il est difficile de reconstituer un semblant d'armée, et cela malgré les renforts. Mélas, hier vainqueur, est maintenant dans une mauvaise passe. Il sait en plus que sa victoire de la veille n'aura aucune percution si il perd celle-ci. Il envoie la colonne de Zachs contre les français. Le combat est d'une fureur absolue. Mais la charge de cavalerie de Kellermann (fils du futur maréchal) écrase les positions autrichiennes. Mélas, à son tour, fait sonner la retraite, et repasse la Bormida, avec 10 000 hommes en moins. Mais Bonaparte n'est pas fier de lui. Il a commit une série d'erreur qui ont, dans un certains sens, coûté la vie au général Desaix, héros posthume d'une victoire miraculeuse.
Encore une victoire qui aurait pu s'appeler défaite. Déjà Rivoli, mais ici, ce n'était qu'un concours de circonstances. Là, Bonaparte a fait des erreurs, impardonnables pour un homme de sa trempe. Néanmoins, cette victoire a mis fin à la deuxième coalition.
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