Augereau et Masséna, accompagnés de quelques officiers,
examinent les hauteurs de Montenotte avant la bataille.



  Napoléon Bonaparte, après le "service" rendue à la Convention (il a fait tirer sur les sections royalistes à Paris), est nommé commandant de l'armée d'Italie sur la proposition de Barras, maintenant Directeur. Cette "armée" d'Italie est la section militaire la plus mal entretenue du Directoire. La solde n'est plus payé depuis plusieurs mois, les soldats désertent quotidiennement. Ce rassemblement de miséreux en haillons va pourtant investir l'Italie, écraser l'empire piémontais, briser la Lombardie en deux, défier l'armée du grand Empire autrichien, arriver aux portes de Vienne, envahir Venise, "la seul cité d'Italie a n'avoir jamais été envahie"... Jusque là ! Et tout cela par l'impulsion d'un nouveau chef militaire, Napoléon Bonaparte, qui va dans cette campagne étendre toute la mesure de son talent. La première victoire de cette fantastique épopée est aussi la plus symbolique, il m'était impossible de ne pas la faire figurer.

  Le 9 avril, soit trois jours avant la bataille, Napoléon opère en fonction de l'objectif qu'il s'est fixé : "Se placer en position centrale, battre l'ennemi en détail". Bonaparte a toujours visé Montenotte, mais il laisse croire à l'ennemi qu'il désire Gênes. Il envoie donc Voltri combattre Beaulieu, général piémontais, à cet endroit. L'avant-garde du général Laharpe est là pour le soutenir. Rampon, avec 1 200 hommes résistent aux... 10 000 autrichiens à Montenotte, tandis que les autrichiens d'Argenteau se dirigent vers la côte pour des raisons obscures. Masséna finit le travail de préparation, en s'interposant entre les piémontais et les autrichiens, coupant ainsi toutes les communications possibles entre eux. Le 12 avril, au matin, D'Argenteau attaque Laharpe, sans se douter que Masséna est derrière lui. Par deux fois, le corps autrichien est anéanti, et les piémontais laissent 1/4 de leurs armées sur le champs de bataille. La route d'Arcole est à présent ouverte...

  La bataille de Montenotte n'apporte cependant rien de décisifs quant à l'issue de la campagne d'Italie. Elle montre seulement l'étendu du pouvoir stratégique de Napoléon, et montre qu'une armée inférieure en nombre et en matériel est tout à fait capable de remporter ce genre de victoires.

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