A 16 heures, Napoléon ordonne l'attaque sur Montmirail.
Les français vont remporter une victoire fabuleuse, combattant vaillamment à un contre deux.



  Après la défaite de Leipzig en Allemagne, Napoléon fut obligé de repasser le Rhin avec son armée. Le moral des troupes est au plus bas, d'autant que les nouvelles du front sont désastreuses : plus de 700 000 coalisés vont à présent envahir la France. La campagne de France, c'est "l'épopée d'une poignée de grognards et de conscrits, courant sous la bise aigre de Champagne, pour surprendre et battre deux armées quatre ou cinq fois supérieures en nombre" selon le commandant Lachouque. Notre Empereur un peu vieillit reprit soudain les bottes du jeune général Bonaparte. Et c'est ici qu'il va montrer la véritable mesure de son génie. La campagne de France est un chef-d'oeuvre sur le plan militaire, les victoires françaises ne contredisant pas cette affirmation : Brienne, Reims, Arcis-sur-Aube, Vachaumps, Mormant, Champaubert, Montereau... Cette bataille et victoire de Montmirail montre l'étendue du talent de Napoléon, et la puissance encore destructrice d'une Grande Armée pourtant décimée et abattue...

  Vers 8 heures, les deux armées, françaises et prussiennes, entrent en contact. Les français prennent position et tiennent tête aux assauts répétés de l'ennemi. Le prussien Sacken ne se doute pas qu'il a Napoléon en personne devant lui. Les nouvelles recrues, surnommées les "Marie-Louises" en raison de leur jeune âge, se battent avec un telle fougue qu'elle force l'admiration des "vieilles moustaches". A 12 heures, Mortier se présente avec la division Michel et les cavaliers de Defrance. A droite, le valeureux Ney, implacable sabreur et grand cavalier de l'Empire, brise les lignes prussiennes comme à Eylau les russes. Mais la supériorité numérique de l'ennemi est écrasante, et Napoléon est obligé de faire donner l'ensemble de sa vieille Garde, quatre bataillons composés de valeureux combattants qui vont repousser à trois reprises les charges de cavalerie prussiennes. Le général de cavalerie Guyot emporte la décision, et finit de mettre en déroute le corps d'armée de Sacken, tandis que la Garde place les canons pris aux prussiens en haut des tours du château de Montmirail, et anéantissent les pauvres fuyards. La division Michel, galvanisé par sa récente victoire, repousse héroïquement la contre-attaque d'un autre général ennemi, York. Pendant ce temps, la Jeune Garde se trouve embourbé à Château-Thierry et ne peut se rendre sur les lieux pour transformer la défaite prussienne en hécatombe...

  Cette victoire est la parfaite illustration de la campagne de France, où la pauvre Grande Armée, affamée et épuisé, va pourtant battre quatorze fois l'ennemi pourtant six fois supérieurs en nombre sur l'ensemble de la campagne. Napoléon est très fier de son armée : celle-ci, motivée et en confiance, remportera encore une magnifique victoire sept jours plus tard à Montereau...

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